Un milliard d’euros pour améliorer la cybersécurité
Publiée le 03/03/2021
Alors que les cyberattaques se multiplient, le gouvernement vient d’annoncer un plan d’1 milliard d’euros pour renforcer la cybersécurité en France d’ici 2025, financé à la fois par l’État et par les acteurs privés du secteur.
Selon le gouvernement, pour se protéger des attaques informatiques qui se multiplient, le mieux serait d’avoir des acteurs français de la sécurité qui soient forts. Mais pour le moment, le secteur de la cybersécurité en France n’est pas apte à concurrencer les leaders américains et israéliens. D’où la volonté de lancer un plan pour aider la filière à se développer. Son objectif : accompagner les acteurs pour multiplier par trois le chiffre d’affaires du secteur (25 Md€ en 2025, contre 7,3 Md€ en 2019), doubler les effectifs via notamment la formation (d’autant que les entreprises peinent à recruter des profils compétents), et accompagner trois start-up françaises au rang de licornes. Pour rappel, les licornes sont des start-up dont la valorisation dépasse 1 Md€ sans pour autant être cotées en Bourse
Soutenir la recherche et le développement
Pour atteindre son but, le plan mise avant tout sur les travaux de recherche et développement qui vont monopoliser une grosse partie de l’enveloppe financière (515 M€) pour développer des solutions souveraines innovantes. 150 M€ seront réservés pour développer l’écosystème français avec notamment la création à La Défense d’un cybercampus d’entreprises. 200 M€ seront injectés en fonds propres dans les start-up du secteur. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) se verra attribuer la somme de 136 M€ pour renforcer la sécurité des services publics (hôpitaux, collectivités locales), avec par exemple la formation et le recrutement d’agents publics en région chargés de réagir immédiatement en cas d’attaque.
Enfin, l’État souhaite également sensibiliser la population au cyber risque à travers des campagnes de communication sur l’importance de changer régulièrement ses mots de passe, par exemple.
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